Réalisé par Bryan De Palma
Casting :
Tom Cruise, Jon Voight, Emmanuelle Béart, Henry Czerny, Jean
Reno, Ving Rhames, Kristin Scott-Thomas et Vanessa Redgrave.
Synopsis :
Jim Phelps et ses agents sont envoyés à
Prague avec pour mission d'appréhender un espion ennemi lors d'une réception
dans l'ambassade américaine. Cet homme, Alexander Golytsin, s'apprête à dérober
une disquette contenant la liste secrète des agents infiltrés en Europe centrale.
Seulement, les agents de l'IMF (Impossible Missions Force) ignorent que
la CIA, persuadée que le commando est
infiltré par une taupe, a envoyé une autre équipe. Presque tous les membres de
l'équipe de Phelps sont tués, Ethan Hunt est le seul survivant…
Critique :
Malgré son âge ce film reste un
excellent divertissement malgré quelques effets qui ont vieilli, l’ensemble
tient la route.
On commence par le scénario qui a fait
hurlé les fans de la série d’origine, je le trouve astucieux. Il permet de se
détacher (certes violemment) de la série et d’entamer la saga en mettant en
avant un nouveau héros, la base reste un fonctionnement d’équipe. De Palma
donne l’impression de ne pas prendre de risque et pourtant il y intègre un jeu
de masque assez formidable qui en plus ne prend pas le spectateur pour un con.
Même si je ne l’avais pas revu depuis de longue année j’ai vite repéré les
indices dans les divers plans du films, mais dès qu’un énorme indice est tombé
De Palma attend très peu pour en dire plus, il ne fait pas attendre en pensant
que son indice est léger et fin. Ce qui donne une scène excellente sur la fin
du film avec le dialogue de Hunt face au traître avec un décalage entre ce
qu’il dit et ce qu’il pense (que nous spectateur voyons). De Palma maîtrise son
rythme à la perfection en zappant des passages qui aurait pu nuire par un
simple dialogue, je prend pour exemple le chef de Hunt qui abandonne la
poursuite de ce dernier car il peut quitter le pays d’un claquement de doigt et
la scène suivante à lieu dans un train dans un autre pays. Bref entre son
scénario efficace, simple et bien pensé, De Palma signe un premier
Mission : Impossible de haute tenue qui vieilli bien.
Le casting est costaud pour l’époque et
Cruise se fait un poil bouffer par le charme fatal d’une Emmanuelle Béart
envoutante ou le charisme naturel de Ving Rhames, seul Jean Reno fait hyper
cliché avec un rôle qui colle à son physique.
Le film possède une seule grosse scène
d’action mais De Palma à l’intelligence de faire en sorte qu’elle soit
marquante et même encore aujourd’hui elle me colle à mon fauteuil. Certes on
voit que le fond est factice mais bon sang entre les cascades sur le TGV ou
Jean Reno qui veut raser Cruise avec son hélico c’est la classe. Je ne compte
pas la scène ultra célèbre à Langley même si elle donne un moment de tension
redouble qui montre encore une fois le talent du réalisateur à donner des
scènes fortes à son film.
De Palma signe donc un premier
Mission : Impossible d’une efficacité redoutable entre jeux de masques et
de dupes saupoudré d’action et d’échange savoureux (le face à face Cruise/Reno
pour la liste), le tout sur un rythme redoutable. La saga part sur de bon rail.
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