Réalisé par Georges Lucas
Époque : Guerre des Clones
Année : -19
Avec Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman, Ian
Mc Diarmid, Samuel L.Jackson, Christopher Lee, Anthony Daniels et Kenny Baker.
Synopsis :
C'est la guerre ! La République
croule sous les attaques de l'impitoyable Sith,
le Comte Dooku.
Il y a des héros dans les deux camps. Le Mal est partout.
Avec une audace stupéfiante, le Général Grievous
diabolique chef droïde, est entré dans la capitale pour enlever le Chancelier Suprême Palpatine,
chef suprême du Sénat Galactique.
Alors que l'Armée Droïde Séparatiste tente de
quitter la capitale assiégée avec son précieux otage, deux Chevaliers Jedi mènent une mission désespérée pour secourir le chancelier captif ...
Critique :
Le film démarre très fort avec une bataille
spatiale de toute beauté qui met en avant le talent d’Anakin au pilotage qui
vient au secours d’Obi-Wan dans une situation désespérer et un peu plus tard
lors de l’atterrissage sur Coruscant. La bataille offre des plans superbes de
l’orbite de Coruscant, on sent que les trois ans entre le II et III ont été
bénéfiques au niveau des effets spéciaux. L’action à l’intérieur du vaisseau de
Grievous est plutôt sympathique avec des scènes qui montre la symbiose entre
Anakin et Obi-Wan, notamment celle de l’ascenseur. Après il faut avouer que le
combat contre Dooku est pas terrible surtout après s’être fait totalement
dominé trois ans auparavant, la conclusion montre clairement qu’Anakin n’est
pas encore sous le contrôle de Palpatine même s’il est dans l’ombre de la
décision d’anakin d’avoir tuer Dooku vu qu’il a immédiatement des regrets.
La suite est en dessous déjà visuellement car
les plans sur Coruscant ont vieilli et du coup c’est assez moche la plupart du
temps, ça contraste totalement avec le début du film qui reste à l’heure
actuelle d’un beauté sans nom. Puis il faut dire que le duo Padmé/Anakin est
toujours aussi insupportable grâce à un superbe effet boule de neige car tout
est mauvais on le combo acteurs/dialogue/direction des acteurs qui est à chié
et qui ruine quand le moment ou l’on annonce au spectateur une grande nouvelle.
D’ailleurs sur ce sujet les deux traites plutôt bien la chose avec Padmé qui
souhaite qu’Anakin en parle à Obi-Wan alors que ce dernier préfère prendre
conseil au côté de Yoda. Tout va bien de ce côté la. Ensuite via divers
dialogue on voit clairement les divergences politiques entre Anakin et Obi-Wan
ainsi qu’Anakin et Padmé, tout se met en place doucement pour le final.
Ensuite le génie de la prélogie s’installe
car oui, il y a beaucoup de choses à reprocher à la prélogie mais pas son
intrigue politique très solide et le comportement Palpatine est excellent. Il
use de son pouvoir pour placer Anakin au Conseil Jedi sachant pertinemment que
ses derniers accepteraient forcés par le Chancelier mais sans accordés le
statut de Maître à Anakin. Cela crée chez le jeune Jedi une frustration hors du
commun alors qu’Anakin a un raisonnement logique sur le sujet soit il rejette
la proposition du Chancelier et il ne siège pas soit il siège et il est Maître.
Georges Lucas livre ici un grand coup dans la construction du personnage de
Vador. Si les Jedis avaient respectés leurs règles, l’ascension de Vador aurait
été moins facile. De plus le Conseil choisi de profiter d’Anakin pour espionner
Palpatine, déjà que ce dernier ne digère pas de ne pas avoir été nommé Maître,
il se retrouve à espionner une personne qu’il apprécie beaucoup. Clairement les
Jedis sont en train de créer leur propre ennemi en étant eux aussi manipulé par
Palpatine. Et cela joue tout de suite sur le comportement d’Anakin via à vis de
deux scènes concernant Obi-Wan, dans la première il s’excuse auprès de son
ancien Maître et dans la deuxième il se montre extrêmement jaloux du fait qu’il
est rendu visite à Padmé. A ce moment là Vador est quasiment prêt à naître,
Palpatine est un génie qui profite du sentiment de supériorité du Conseil Jedi.
C’est d’ailleurs à ce moment que Palpatine se
dévoile à Anakin, cela sent le coup de poker mais vu la détresse d’Anakin
partagé entre l’Ordre et la République ainsi que la peur de perdre Padmé qu’il
voit mourir dans ses rêves, c’est le moment ou jamais. Et Anakin réagit en Jedi
et averti Windu qui va aller arrêter Palpatine. Le combat est plutôt bref et le
futur Empereur fait tout pour se montrer faible et ainsi convertir Anakin car
même si Anakin avait choisi les Jedi ils auraient été en position de force vu
sa puissance de fou. Mais Windu veut exécuter directement Sidious sans procès,
Anakin se sentant encore coupable pour Dooku il arrête Windu qui se fait tuer
ensuite par Palpatine. Anakin comprend ainsi son erreur et sait que c’est trop
tard pour revenir en arrière et ainsi devient Vador. Et c’est là que les astres
du scénario son magique car bon si Yoda n’avait pas eu des amis Wookies, ce
serait Windu qui serait parti à sa place. Ainsi Anakin n’aurait pas sombré Yoda
étant la lumière même. Dommage de céder devant la facilité à ce moment là du
film.
A partir de ce moment là le cas Anakin
devient foireux, l’attaque du temple Jedi aurait pu être une réussite totale
avec un Anakin bad-ass rongé par la colère de son acte et qui ainsi tue un ou
deux Maître Jedi. Et bien non il vient tranquillement tuer des enfants sans
forcé, je comprend bien la symbolique de tuer des êtres représentant
l’innocence mais cela ne suffit pas. Et c’est là que le film se loupe
totalement, jamais Vador ne puisse dans le côté obscur il n’a que des combats
facile, le seul combat ou il va devoir puiser dans ses ressources sera une
défaite. C’est ridicule.
Par contre l’Ordre 66 et toute les scènes qui
s’y rattache sont superbes avec en point d’orgue la réaction de Yoda. J’avoue
avoir encore une fois frissonné devant ce moment d’une grande puissance
dramatique. Et ce qui suit est bien construit avec la résistance directe de
Bail Organa qui permet de mieux cerner l’engagement précoce de la future
Princesse Léia. Tout ceci va mener à une superbe scène faisant échos à la monté
au pouvoir d’Hitler avec la célèbre phrase prononcer par Amidala qui clôture le
tout. Un grand moment qui démontre encore une fois à quel point Lucas maîtrise
totalement toute son intrigue politique.
Nous arrivons donc sur les combats finaux qui
ont lieu dans le montage quasiment en même temps ce qui est un énorme loupé.
Pour deux raisons, la première cela coupe des combats assez phénoménaux et de
deux cela donne l’impression que Mustaphar est juste à côté de Coruscant vu à
la vitesse ou Palpatine arrive sur place après son combat face à Yoda, alors
que la planète se situe dans la Bordure Extérieur. Le combat Palpatine/Yoda
n’est pas le meilleur combat de la saga et de loin mais niveau symbolique il
est puissant, déjà par son lieu qui est la salle du sénat avec les sièges qui tombent
montrant visuellement la fin de la République et surtout par sa fin. En effet
Yoda fuit abandonnant son sabre et sa tunique Jedi c’est très fort venant du
Grand Maître Jedi.
Avant
d’aborder le combat Vador contre Obi-Wan il y a une scène de face à face entre
Padmé et Anakin qui me dérange. Anakin dans son délire sous l’emprise du cöté
obscur parle de tuer Palpatine et de régner sur la galaxie, Padmé prend peur et
dit qu’elle ne le reconnaît plus. Cette scène marque la fin de la relation
Padmé/Anakin mais elle est un peu conne Padmé quand même, il a déjà le même
discours dans l’Épisode II donc aucune surprise surtout sous l’emprise du côté
obscur. Puis vient le combat contre Obi-Wan qui est réussi et impressionnant
malgré quelques trucs dérangeant (oui toi aussi tu as le gif en tête quand il
font ventilateur sans se toucher une seule fois) et surtout une fin ridicule
même si cela s’explique par la grande confiance de Vador. Dommage cela aurait
pu être mieux même si McGregor sauve le tout avec son ultime dialogue face à
son ancien Padawan et ça c’est un grand moment du film.
L’épilogue du film me dérange depuis toujours
sur le cas Padmé comment elle peut mourir ainsi, j’ai du mal à concevoir qu’une
femme donnant la vie s’abandonne ainsi car son époux tourne mal. On aurait pu
juste avoir une dialogue indiquant qu’elle souffre d’une maladie grave
découverte grâce à l’accouchement et ainsi que Bail décide de la cacher sur
Alderaan le temps qui lui reste à vivre en promettant de prendre soin de
l’enfant par la suite. Tout en la faisant passer pour morte bien sur pour
éviter que Vador parte sur sa trace, en plus cela aurait évité une incohérence
de dialogue avec l’Épisode VI. Sinon la fin est réussi avec le retour de
Qui-Gon qui permet d’expliquer les fantômes de forces même si on sent que c’est
fait à l’arrache et le dernier plan est superbe avec le nouvel espoir devant
les soleils couchant sur la superbe musique de John Williams, dernier plan
parfait.
Pour conclure ce film est une réussite de son
côté dramatique et épique, l’effondrement de la République est bien rendu mais
tout ce qui touche à Anakin une fois devenu Vador touche très souvent au
ridicule et au raté. Cette trilogie est censé être celle d’Anakin mais je ne
suis pas d’accord avec cela c’est celle d’Obi-Wan c’est lui le héros des 3
films. C’est lui qui tue Dark Maul, c’est lui qui découvre l’armée des Clones
et c’est lui qui défait Vador laissant une chance aux Jedi de survivre. Et il
est campé par un superbe Ewan McGregor qui est au top surtout dans ce 3ème
film. Georges Lucas livre ici son dernier Star Wars qui est un beau point d’orgue,
dommage d’avoir loupé le personnage d’Anakin que ce soit dans l’écriture, dans
le choix de l’acteur et aussi dans sa direction d’acteur.
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